Après ces mois de confinement chez moi, le retour au boulot est arrivé. D’abord un jour par semaine. Et là, à peine étais-je assise derrière mon bureau que les maux de tête revenaient ainsi que les douleurs dans la nuque et le dos. Les nausées liées aux maux de tête et l’envie de juste m’écrouler dans mon fauteuil le soir car je n’avais plus aucune force. Et là, je me suis dit : “Comment est-ce possible ? Qu’est-ce qui crée tout cela ? Je ne suis plus capable de vivre cela 5 jours par semaine, je n’ai plus la force”. J’ai expliqué la situation à mon supérieur, il avait été ok pour un retour d’un jour par semaine au bureau car c’était le maximum que je pouvais supporter.
Je ne savais pas moi-même comment j’avais réussi à vivre cette “torture” tous les jours pendant des mois. Avec le recul de ces mois au calme, ça me paraissait tout simplement insurmontable et je ne savais pas où ni comment j’avais eu autant de force en moi. Car je prenais enfin conscience que j’avais vécu un enfer pendant plus de 6 mois.
Et puis, la goutte d’eau qui fait déborder le vase est arrivée. Je n’avais pas réglé le problème, je travaillais toujours autant, mes problèmes “de santé” étaient toujours présents, mes valeurs étaient de moins en moins alignées avec ce que je faisais, la motivation diminuait, je n’étais pas entendue dans mon travail, le stress qui était déjà bien présent dans une bonne partie de l’équipe ne faisait qu’augmenter et face à tout cela, je devenais de plus en plus agressive. Au point qu’un jour, j’ai même été très désagréable avec quelqu’un et là je me suis dit “Ce n’est pas normal, tu déconnes, il faut faire quelque chose”. Et donc quelques jours après est arrivée cette fameuse goutte qui a fait que tout s’est écroulé. Une annonce générale par mail, j’allais devoir revenir au bureau 4 fois par semaine. Je n’en étais tout simplement plus capable, je n’avais plus la force pour cela, ni même l’envie de revivre ce cauchemar. Alors j’ai pris la décision de voir ma coach et de lui parler de ce que je vivais et j’ai littéralement fondu en larmes chez elle, j’étais à bout. Et là, les mots “burn out” sont tombés, je ne pouvais pas accepter cela.
Moi, superwoman, à qui rien ne pouvait arriver, moi qui étais super solide, qui pouvais déplacer des montagnes, qui pouvais tout faire et vivre à 100 à l’heure, je ne pouvais pas être en burn out, pas moi. C’est impossible. Et pourtant, oui j’étais en burn out, oui j’avais tiré sur la corde trop longtemps, oui mon corps me disait depuis des mois que c’était assez, qu’il fallait que je m’arrête mais je ne l’écoutais pas. To be continued…
Le burn out à travers mon expérience – suite
