Le burn out à travers mon expérience – suite

apartment bed carpet chair

Tout de suite après avoir vécu la phase de culpabilité est venue la phase de honte. J’avais honte de dire que j’étais en arrêt maladie et pour burn out en plus. J’ai mis plusieurs jours à prévenir mes parents, ma famille, mes amis. Et même des mois plus tard, j’avais encore du mal d’en parler. Il m’a fallu des mois et des mois pour arriver enfin à en parler “normalement”, sans plus éprouver de honte ni de culpabilité. C’était arrivé et puis voilà.
La phase de honte a duré longtemps comme la phase de culpabilité. Culpabilité de rester allongée dans le fauteuil à ne rien faire pendant des semaines alors que “les autres” travaillaient, la honte de raconter ce qui m’arrivait car qui pouvait le comprendre? La peur du jugement des autres, la peur de décevoir surtout ma famille et mes amis. Un mois déjà d’arrêt et toujours aucune énergie, aucune envie, la tête vide, le corps épuisé qui n’arrive pas encore à récupérer. Il avait tout donné, il lui faudra beaucoup de temps pour s’en remettre. Un mois d’arrêt et toujours cet immense vide au fond de moi, cette peur de ne pas savoir m’en sortir, de ne pas savoir quoi faire pour aller mieux, pour retrouver mon énergie, ma motivation, me retrouver. Mais avec un burn out, on n’est plus jamais la même mais ça, on ne l’apprend seulement que plus tard, des mois après.
Alors un nouveau certificat d’un mois, un nouveau choc, quand cela va-t-il s’arrêter? Ça fait mal, que faire? Qui voir? A qui parler? Personne car personne ne pouvait me comprendre ni comprendre ce que je vivais. Alors je le vis seule, je traverse cette longue épreuve difficile seule, je me retrouve, je vais creuser dans mes parts profondes, je m’interroge sur moi, sur ma vie, je passe des journées allongée à me questionner, à m’analyser. Qu’est-ce que j’aurais dû faire différemment? Pourquoi cela m’arrive? Quelle est la leçon? Qu’est-ce que ça m’apporte? Pourquoi est-ce si difficile? Qui peut m’aider à part moi-même? Pourquoi n’ai-je pas vu les signes nombreux, pourquoi n’ai-je pas écouté mon corps qui me hurlait stop?
En plus c’était l’automne, le temps froid, le temps gris qui n’aide pas à avoir le moral…
Puis les conseils du médecin, aller se promener 20 minutes par jour même si je n’avais pas envie, même si je n’avais pas la force, il fallait se forcer car il était important que le corps bouge un minimum et je devais m’oxygéner. Et de nouveau cette culpabilité qui me collait à la peau car je n’étais pas productive dans cette société qui nous pousse à travailler sans relâche, qui nous pousse à travailler jusqu’à l’épuisement. To be continued…

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