Le burn out à travers mon expérience – suite

blue skies

La solitude, la peur du regard des autres (même si finalement, le plus cruel et le plus jugeant c’est soi-même), la culpabilité, la honte, les douleurs, les émotions refoulées qui remontent, un burn out c’est un beau cocktail qui explose à la figure d’un coup, c’est intense.
J’avais l’impression de sombrer, de couler sans savoir quand ça allait s’arrêter. Le fond semblait loin. Des mois d’arrêt maladie, de frustration de ne pas avoir la force de faire des choses car on nous a appris depuis tout petit qu’il faut faire, produire sinon on n’est rien.
Et puis un jour, j’accepte, j’accepte la situation, j’accepte que ça prendra le temps que ça prendra, j’accepte que j’ai des limites et que je les ai dépassées, j’accepte de ne pas être parfaite, j’accepte que j’ai chuté, j’accepte que je suis en arrêt maladie, j’accepte de me sentir mal, j’accepte d’avoir fui mes émotions, j’accepte de m’être coupée de mon corps, j’accepte ma frustration, j’accepte d’être triste et je m’autorise à pleurer. Et là, en lâchant, en arrêtant de vouloir tout contrôler, je me sens mieux, je sens l’apaisement qui arrive petit à petit, je sens que je reprends de l’énergie, que je suis sur la bonne voie. Le fait d’accepter m’a permis de faire le premier pas vers la guérison. Des mois d’introspection, de remise en question et puis je lâche prise, j’évacue mes émotions qui me bloquent, je pleure, je libère et je remets du mouvement. Je recommence à apprécier la vie, je reprends plaisir à aller me promener dans la nature, je découvre des coins inconnus. Je vois quelques amis qui me disent que j’ai le droit de profiter de la vie même si je suis en arrêt maladie car cela est aussi une chose que j’ai ressenti, j’avais l’impression que je n’avais pas le droit de profiter de mes balades vu que j’étais en arrêt maladie, comme si cela signifiait avoir simplement le droit d’être mal et c’est tout. Alors que
le chemin de la guérison c’est aussi accepter qu’à un moment, on a envie d’aller mieux et qu’on a le droit de profiter et que pour aller mieux il est important de faire des choses qu’on aime, de remettre de la joie dans sa vie.
En acceptant cela, j’ai aussi accepté que des choses n’étaient plus alignées avec moi-même, notamment mon travail, je ne trouvais plus de sens à travailler pour des gens riches, de travailler sur des projets sans valeur ajoutée pour la population et qui détruisent l’environnement. Une autre claque de réaliser cela. Dans notre société, une fois qu’on a choisi des études et une profession, il est mal vu de changer et d’ailleurs changer est difficile, cela demande du courage et pourtant parfois c’est nécessaire. To be continued…

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