Le burn out à travers mon expérience – suite

man in black shirt and gray denim pants sitting on gray padded bench

Ce burn out, comme une longue traversée du désert seule…
De nouveau, une phase de peur du regard des autres, comme si le problème c’était moi qui avais mal fait alors que j’ai juste été poussée à bout et à un moment ma corde a lâché. Alors certes, j’aurais pu dire non aux heures supplémentaires, j’aurais pu dire non au travail le weekend, aux trajets à répétition, j’aurais pu aussi accepter l’arrêt maladie proposé par mon médecin lors de la mononucléose mais parfois la pression est tellement forte de l’extérieur qu’on n’a pas la force de dire non. Les responsabilités que nous avons sur les épaules font qu’on n’ose pas dire stop alors cela continue, la pression grandit, les responsabilités sont de plus en plus lourdes et c’est de plus en plus difficile de dire non ou stop. Alors quand c’est vraiment devenu trop, le corps s’en charge par une maladie, un épuisement, un burn out. Il trouvera tous les moyens pour nous arrêter, pour nous protéger, pour que l’on se repose enfin. Mais le chemin de la guérison est long. Il a fallu des mois pour en arriver là, il faudra des mois pour s’en sortir. Ca je l’ai compris maintenant, avec le recul. Sur le moment, je ne le savais pas, même si mon médecin me disait que ça risquait de prendre des mois pour que j’aille mieux, pour que je retrouve mon énergie, je ne le croyais pas, je voulais que ça s’arrête et vite. Mais cela n’a pas
été comme je le souhaitais. Plus on tire sur la corde, plus le temps pour s’en remettre est long.
Une autre caractéristique du burn out c’est que le corps peut enfin relâcher toute la pression accumulée. Alors arrivent des douleurs musculaires et nerveuses. En fait, elles étaient déjà là bien présentes mais je n’y faisais pas attention. Alors que là, allongée à ne rien faire, je les sens, elles se manifestent, elles me montrent qu’elles étaient là depuis tout ce temps mais je ne les sentais pas. Et les maux de tête qui viennent, ainsi que l’insomnie car j’étais tellement épuisée, tout était en train de sortir. Les insomnies car le mental recommence à courir dans sa roue tel le hamster. Je me sens mal, je ne sais pas quoi faire, je pense, je cogite, du coup je n’arrive pas à dormir la nuit. Et toujours personne à qui en parler. Toujours ce sentiment de solitude.
Une autre chose bizarre que j’ai vécue est qu’après plusieurs mois d’arrêt maladie chez moi, je me disais “c’est con, maintenant j’ai le temps pour faire des activités que j’aime mais je n’ai plus aucune envie” alors qu’avant j’avais plein d’idées de création, plein d’envies mais à ce moment-là je n’avais pas le temps car je ne faisais que travailler. To be continued…

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